Interview Jean-François Broutèle, Directeur Général de Terre & Toit,
Des densités nouvelles pour permettre aux collectivités d’optimiser leurs parcelles.
La question environnementale s’affirme comme un élément-clé d’un cadre de vie attractif. Pour repenser leurs projets d’aménagement à l’aune de cet enjeu, les collectivités bretilliennes peuvent s’appuyer sur l’expertise de Terre & Toit. Le point avec Jean-François Broutèle, Directeur Général de la SEM.
Comment accompagnez-vous les collectivités bretilliennes dans le développement de leurs territoires ?
En tant que Société d’Économie Mixte née de la volonté d’élus d’Ille-et-Vilaine, notre ADN intègre une stratégie de développement solidaire et équilibré du département, avec une attention particulière portée aux collectivités disposant de moyens d’ingénierie limités. Grâce à une expertise complète, nous sommes un véritable couteau suisse : la collectivité vient nous voir avec son projet et nous saurons trouver avec elle les solutions pour concrétiser son opération, en jouant un rôle d’ensemblier, qui assure l’interface entre tous les acteurs du projet.
Le développement équilibré dont vous parliez doit également composer avec des enjeux environnementaux…
En cela, nous sommes à la croisée des chemins. Après des décennies de « modèle californien », caractérisé par une forte consommation d’espaces, nous devons tendre vers une approche plus soutenable. La lutte contre l’artificialisation des sols est devenue un enjeu majeur. C’est aussi un levier à saisir : la question environnementale – pour laquelle le territoire breton a été précurseur – s’affirme comme un facteur d’attractivité. À ce titre, nous proposons une expertise en génie écologique pour permettre aux collectivités de valoriser leur patrimoine naturel et leurs écosystèmes.
Comment concilier dynamiques de territoire et lutte contre l’artificialisation des sols ?
Nos équipes mènent un travail autour de nouvelles densités pour permettre aux collectivités d’optimiser l’aménagement de leurs parcelles. Alors qu’au début des années 2000, les opérations prévoyaient 15 logements par hectare, ce ratio peut être doublé tout en créant des formes désirables : habitat en bande et collectifs intermédiaires autour de jardins et d’espaces verts partagés. Avec de tels aménagements, les conflits d’usage sont moins fréquents qu’en lotissements traditionnels. Notons que la mise en place de parcours résidentiels complets passe aussi par le renouvellement urbain de centres-bourgs ou de friches.
Ce qui suppose souvent de réhabiliter des passoires thermiques…
Et c’est là une autre expertise que nous proposons. Dans certains de nos projets, les enjeux énergétiques passent aussi par l’émergence de boucles de chaleur ou d’autoconsommation électrique. J’ajoute que nos restructurations de bâtiments publics énergivores intègrent également leur évolutivité, avec toujours l’idée de co-créer avec les collectivités des espaces de vie attractifs et résilients au bénéfice des générations actuelles et futures.