LEMASSON – Géothermie de surface : une énergie décarbonée pour le chauffage et la climatisation

Interview de Maxime Helye,
Responsable commercial chez Lemasson

Avec 75 % d’énergie gratuite à vie, l’investissement initial s’amortit toujours. 

Avec différentes solutions de captage, la géothermie de surface permet de valoriser les calories présentes dans le sol ou l’eau. Une alternative aux énergies fossiles, qui génère de belles économies sur les factures de chauffage… et de rafraîchissement des bâtiments. Zoom sur une technologie aussi éprouvée que méconnue avec Maxime Helye, Responsable commercial chez Lemasson.

Quels sont les avantages de la géothermie de surface ?

En captant l’énergie du sol ou de l’eau, elle permet une décarbonation efficace du chauffage. Non « météo-dépendante », elle garantit aussi une production constante, si l’installation est bien dimensionnée. Autre avantage encore méconnu : sa réversibilité qui lui permet d’assurer également le rafraîchissement en été, mais sans réchauffer l’environnement extérieur, contrairement aux pompes à chaleur aérothermiques. Enfin, cette technologie ne génère aucune nuisance visuelle ou sonore, ni de fumées.

Qu’en est-il de l’aspect financier ?

Avec un COP de 4 – soit 4 kW fournis pour 1 kW consommé –, elle offre 75 % d’énergie gratuite. Malgré un investissement initial certain, un projet s’amortit toujours et ce d’autant plus dans le contexte actuel d’inflation des coûts énergétiques. Plus le bâtiment est consommateur plus la solution est amortie rapidement. À cela s’ajoutent les CEE et le fonds chaleur de l’ADEME particulièrement incitatifs. De plus, la durée de vie des installations – près de 50 ans – en fait une solution qui bénéficiera aux générations futures. On est sur une durée de vie d’environ 30ans sur la les équipements (et réparable à vie pour les PAC Lemasson) et en ce qui concerne le captage d’énergie la durée de vie est illimitée.

Comment se déroule un projet type ?

Nous sommes à la disposition (de tous : particuliers, industriels, collectivités…) pour étudier la faisabilité ou non de la géothermie dès les premières réflexions du projet, en réponse à leurs besoins. L’ADEME a également mis en place un réseau d’animateurs sur l’ensemble du territoire pour accompagner ces réflexions. Après cette phase préliminaire, une étude technico-économique permet d’établir le coût d’installation et d’estimer les économies futures. Cette étape est réalisée par des BET spécialisés (hydrogéologique, thermique et fluide). Après validation faisabilité et financière, on part sur les procédures de consultation classique. Pour les collectivités, la solution privilégiée est généralement un captage vertical sur un forage d’eau. En l’absence de ressource hydraulique suffisante, des sondes géothermiques peuvent assurer l’échange de calories avec le sol. Cette option s’avère pertinente avec la « géologie de socle » qui caractérise la Bretagne. Il est aussi possible de capter des calories dans des plans d’eau, en mer ou dans des effluents industriels. En résumé la géothermie c’est capter et valoriser l’énergie présente et disponible à l’endroit et autour du site qu’on souhaite équiper. 

En termes d’innovation, la géothermie permet la mise en place d’une boucle d’eau tempérée à énergie géothermique. En quoi cela consiste ?

Il s’agit d’un réseau mutualisé entre plusieurs bâtiments, dans lequel circule une eau entre 10 et 20°C. Certains abonnés y puisent des calories pour assurer un chauffage de leurs process ou leurs locaux, tandis que d’autres – supermarchés, data centers – y évacuent leur chaleur excédentaire. C’est une nouvelle voie pour gérer de façon intelligente l’énergie à l’échelle d’un quartier ou d’une zone d’activités. C’est la version évoluée des réseaux de chaleurs traditionnels qui ne font que du chaud.

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