L’appel à projet « Gestion innovante des eaux de ruissellement » du Conseil départemental du Finistère
Un appel à projet pour quoi faire ?
Le Conseil départemental s’est toujours engagé dans une politique favorisant la gestion intégrée de l’eau. Un de ces multiples enjeux consiste à tenter de répondre aux phénomènes croissants d’imperméabilisation des sols, pouvant entraîner une augmentation de la fréquence des inondations, des dysfonctionnements des réseaux d’eaux pluviales ainsi qu’une possible pollution des milieux récepteurs.
Aussi, en 2010, le Conseil départemental du Finistère a lancé un Appel à projet « Gestion innovante des eaux de ruissellement », clôt en 2013, afin de favoriser des projets globaux, novateurs et dont l’expérience pourra servir d’exemples à d’autres collectivités. Onze projets à l’intégration paysagère soignée, valorisant les techniques de gestion des eaux de pluie, alternatives au « tout tuyau » ont été retenus. Le Conseil départemental a prévu d’apporter un cofinancement de 40% à 50% soit une aide globale de 725.534 euros. Il s’agit par exemple de la gestion des eaux pluviales intégrée à un éco-lotissement de 2 ha à Locronan, ou la réalisation de toiture végétalisée, de noues et d’un parking infiltrant à l’hôtel communautaire de Concarneau. A ce jour, quatre projets sont achevés, les autres se poursuivent dans leur mise en oeuvre.
Quels premiers retours d’expérience ?
Les premiers retours soulignent d’abord la prise de conscience de la nécessité de gérer autrement les eaux pluviales, chez les élus, les entreprises, etc. Ils mettent également en évidence que ces techniques alternatives permettent une approche transversale de l’aménagement en approchant les questions urbaines, paysagères, hydrauliques, ludiques et écologiques.
Cet appel à projet met également en exergue différentes difficultés. Ces techniques alternatives sont parfois méconnues, parfois même sujettes à des a priori négatifs. Au final, la plus grande difficulté n’est pas de concevoir ou dimensionner les ouvrages de régulation des eaux pluviales mais que toutes les prescriptions du bureau d’études concepteur du projet soient respectées en phase chantier. Enfin, l’acceptation locale de certains aménagements s’améliorera en sensibilisant chacun à l’intérêt de ces techniques dites alternatives (utilisation des parking enherbés, etc.). Il en ressort qu’à tous les niveaux, un travail de sensibilisation à ces techniques et de démonstration de leur efficience, est plus que jamais nécessaire.