Interview de Yann-Hervé De Roeck, Directeur Général de France Energies Marines
France Energies Marines œuvre pour le développement des énergies marines renouvelables (énergie des vagues, énergie thermique des mers, énergie éolienne en mer, énergie des courants marins et énergie osmotique), à travers diverses activités : Recherche & Développement, coordination de sites d’essais, centre de ressources…
Créé en mars 2012, France Energies Marines a son siège à Brest. Labélisé à cette date Institut pour la Transition Energétique dans le cadre des Investissements d’Avenir, son mode de financement et de fonctionnement est basé sur la participation active de ses membres privés et publics. L’institut dispose d’une portée nationale, suscitant à brève échéance d’autres implantations dans les régions littorales, et il bâtit des collaborations européennes et internationales.
En Bretagne, les domaines d’intérêt relatifs aux énergies marines sont en priorité :
– l’éolien posé : le parc de la Baie de Saint-Brieuc installera la plus forte puissance cumulée de toutes les zones allouées en France ;
– l’éolien flottant : il constitue un axe stratégique de développement industriel, appuyé du constat d’un très fort potentiel éolien exploitable au large, sur des profondeurs inaccessibles à l’éolien posé ;
– l’hydrolien : une multiplicité de sites très énergétiques vient en complément des champs plus vastes identifiés autour du Cotentin et des Anglo-Normandes ;
– le houlomoteur : la ressource abondante sur les côtes bretonnes lui permet d’expérimenter des technologies encore très variées sur des projets pilotes, prémices d’un développement industriel ;
– le stockage de l’énergie : des solutions marinisées doivent être trouvées pour différentes échelles de temps, très court terme pour le lissage, moyen terme pour la gestion de la variabilité et l’intermittence, avec la problématique toute particulière de la gestion énergétique des îles non connectées au réseau.
En soutien de toutes ces thématiques, France Energies Marines met en œuvre des projets de R&D visant à lever des verrous technologiques et non-technologiques au bénéfice des acteurs de la filière : par exemple en éditant un guide méthodologique pour un suivi environnemental rigoureux de fermes hydroliennes, en contribuant sur les différents sites à l’estimation concrète de l’énergie récupérable, en s’investissant dans les outils numériques qui permettent le design des éoliennes flottantes…