L’entretien est la clé de la performance de l’assainissement non-collectif
« Avant d’acheminer les boues vers le centre de méthanisation, nous en assurons le traitement grâce à notre propre station d’épuration » Yannick Malléjac, Directeur d’Ouest Assainissement
Pour être pleinement opérationnelle, une installation d’assainissement non-collectif (ANC) doit non seulement être conforme aux réglementations, mais aussi faire l’objet d’un entretien régulier. Celui-ci assurera un fonctionnement optimal du système, tout en évitant les atteintes à l’environnement, voire les risques sanitaires (pour mémoire, ces équipements contiennent des micro-organismes potentiellement pathogènes). La maintenance est donc non seulement impérative, mais elle doit aussi être réalisée en intégrant toutes les précautions de sécurité.
Lors des tâches d’entretien se pose ainsi la question du devenir des boues vidangées. Certains spécialistes ont choisi d’y apporter une réponse originale avec, au bout de la chaîne de traitement, une valorisation énergétique, grâce à la production de biogaz. « Avant d’acheminer les boues vers le centre de méthanisation, nous en assurons le traitement grâce à notre propre station d’épuration qui est couplée avec un dispositif de déshydratation, expose Yannick Malléjac, Directeur d’Ouest Assainissement. Ce procédé d’origine scandinave – basé sur l’utilisation de polymères – présente des performances épatantes. En effet, 10 m3 de boues peuvent être transformées en une plaque sèche de la taille d’une assiette. Précisons que dans le cadre de la méthanisation, la déshydratation est moins poussée. Quoi qu’il en soit, les capacités de traitement sont telles que nous apportons aussi une réelle solution pour les micro-stations des collectivités locales, les campings ou encore les restaurants. »
Outre la vidange des boues, la maintenance des installations passe également par l’entretien régulier de leurs canalisations. « C’est vrai pour les systèmes ANC, mais aussi les stations d’épuration et les réseaux d’eaux usées ou pluviales, souligne Yannick Malléjac. Pour s’assurer que ces canalisations ne soient pas obstruées, nous réalisons des contrôles grâce à des caméras. Et en cas de problème, nous effectuons un hydrocurage. Cette opération consiste à évacuer tous les éléments solides grâce à des jets d’eau à haute pression. L’intervention ne nécessite donc aucun produit chimique qui pourrait se déverser par la suite dans le milieu naturel. De son côté, l’installation aura retrouvé ses performances d’origine ! »