L’apport d’une solution photovoltaïque sur les bâtiments industriels permet d’optimiser ses dépenses énergétiques
A l’heure de la flambée des coûts de fourniture d’énergie, réfléchir à un mode de production d’électricité local n’a jamais été aussi urgent. Quénéa, développeur et installateur historique breton de projets d’énergie renouvelable, accompagne les industriels dans la maîtrise et l’optimisation de leur coûts énergétiques par l’apport d’une solution de production d’électricité photovoltaïque au plus proche du lieu de consommation. Quénéa vient de mettre en œuvre une toiture photovoltaïque de 202 kWc sur les entrepôts frigorifiques du Poher à Carhaix. Cet entrepôt du groupe FSL est le premier du genre à se doter d’un tel équipement.
Interview croisée de Gilles Fort, Président du groupe FSL, et Mickael Chevance en charge du projet chez Quénéa.
Pourquoi investir dans l’installation de panneaux photovoltaïques ?
Gilles Fort : Notre activité de gestion de plateformes de surgélées, est très énergivore. Pour maintenir nos entrepôts frigorifiques entre -20°C et -25°C, nous avons d’importants besoins électriques. Aussi nous avons opté pour une stratégie globale de développement d’installations photovoltaïques en pleine propriété afin de maitriser nos coûts d’électricité et de participer activement au développement des énergies d’origine renouvelable. L’installation photovoltaïque réalisée à Carhaix s’inscrit pleinement dans notre stratégie du groue FSL. Nous allons d’ailleurs aussi mettre en place une centrale solaire photovoltaïque au sol dans le centre de la France afin de produire 9 000 MWh sur les 33 000 consommés annuellement dans le groupe FSL. Elle sera mise en service en 2024, ce contrat de vente d’électricité en CPPA (Corporate Power Purchase Agreement) nous permettra de bénéficier d’une fourniture d’électricité décarbonée sur tous nos sites français.
Comment le projet d’installation photovoltaïque à Carhaix s’est-il concrétisé ?
Gilles Fort : Nous avions un projet d’extension du site sur les entrepôts frigorifiques du Poher, premier site historique du groupe FSL. Datant de 1986, nos installations nécessitaient des extentions de bâtiment. Réglementairement, il est devenu obligatoire de végétaliser le toit des nouveaux bâtiments ou de les équiper de panneaux photovoltaïques. Nous avons opté pour cette dernière solution. Un de nos clients carhaisien, producteur de viande, connaissait Pascal Quénéa, fondateur et dirigeant de l’entreprise Eponyme, lui aussi carhaisien. Un coup de fil a suffi pour que son entreprise intègre l’appel d’offres et ce, même avec un mois de retard après le lancement de la consultation. Sa proposition, la mieux-disante sur le plan qualitatif, nous a séduit. Ce projet s’est ainsi concrétisé grâce à la collaboration de gens qui se respectent, s’apprécient et aiment passionnément leurs métiers.
Mickael Chevance : Sur le site de Carhaix, nous avons mis en œuvre une installation photovoltaïque de près de 1 000m² sur une extension de 2 500m² au sol, pour une énergie produite de 187 MWh/an. Le site consomme ce qu’il produit. La courbe de consommation de l’entrepôt est telle que toute l’énergie est consommée sur le site.
Gilles Fort : Cette production d’électricité photovoltaïque ne couvre que 4.3 % de la consommation actuelle du site carhaisien. Avec un ensoleillement moindre que dans le Sud de la France ou de l’Europe (environ 920 heures par an, contre 1200 dans le Sud Est ou près de 2000 heures au sud du Portugal), l’installation solaire nécessite un retour sur investissement deux fois plus long. Mais elle permet une économie de CO2 de 100 tonnes par an. Nous avons travaillé avec un assistant à maitrise d’ouvrage spécialisé dans les installations photovoltaïques, qui a été facilitateur dans la mise en œuvre du projet et ils nous ont permis d’être en phase avec les différents corps de métier jusqu’à la livraison en temps et en heure.
Mickael Chevance : Le site étant classé ICPE, nous avions de nouvelles contraintes à respecter dans la mise en œuvre du raccordement électrique de ces panneaux, notamment en ce qui concerne le passage coupe-feu. La collaboration avec un autre bureau d’études spécialisé en énergie nous a permis de mettre en œuvre une solution technique respectant les normes en vigueur dans ce type de bâtiment.
Avec la hausse des tarifs de l’électricité, qui s’est immiscée dans votre projet, comment avez-vous réussi à tenir votre investissement ?
Gilles Fort : Nous avons investi, 260 000 € pour une installation de 202 kWc et une production de 187 MWh/an, soit une contribution à l’environnement de 110T de CO2. Le prix d’achat du MWh a été multiplié par cinq ou six depuis la signature de cette installation. Il n’était pas compétitif il y a deux ans, mais nous avons fait le choix d’investir dans cette centrale car, en tant que dirigeants d’entreprise, nous souhaitons ajouter notre contribution à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit pour nous d’un acte fort pour participer à cet engagement collectif, qui s’inscrit dans une stratégie de long terme. A noter que, la durée de vie de cette installation s’étale aujourd’hui sur plus de 25 ans. Chaque fois qu’un projet d’installation photovoltaïque fixe devra se construire, nous ferons appel à Quénéa car nous avons été pleinement satisfaits du travail accompli par ses équipes !
Plus d’info www.quenea.com.