Largement utilisée pour la rénovation énergétique dans l’ancien, l’isolation par l’extérieur s’attaque aujourd’hui au marché du neuf
« Grâce à l’insufflation d’isolant, on atteint d’excellents résultats thermo-acoustiques et une parfaite étanchéité à l’air du bâti »
Thierry Gelebart, Responsable du bureau d’études Qualiconfort
L’isolation extérieure par insufflation est fréquemment utilisée dans le cadre de la rénovation, car elle améliore la performance énergétique et le confort du bâtiment, tout en apportant de larges possibilités sur le plan architectural. Désormais, ces atouts séduisent également les maîtres d’ouvrage dans le neuf, en particulier pour la construction bois.
« Le recours à l’isolation par insufflation pour les bâtiments en ossature-bois est d’autant plus cohérent quand l’isolant choisi présente de bonnes performances en termes d’énergie grise, souligne Thierry Gelebart, Responsable du bureau d’études Qualiconfort. Il est ainsi possible d’opter pour la ouate de cellulose, issue du papier recyclé, la fibre de bois ou encore des laines minérales provenant de verre recyclé. Ces solutions offrent un grand nombre d’atouts, en comparaison à celles basées sur l’utilisation du polystyrène et de l’enduit. Leur insufflation permet notamment d’épouser les irrégularités de la paroi pour empêcher la formation d’une lame d’air entre le mur et l’isolant, chose impossible avec les solutions traditionnelles. Par ailleurs, notre procédé d’insufflation permet le transfert de vapeur d’eau de l’intérieur du bâtiment vers l’extérieur, ce qui évite les points de condensation et les moisissures. La sécurité incendie et l’acoustique sont aussi des atouts majeurs de notre solution c’est pourquoi, il y est fait appel pour les établissements recevant du public.
Dans le cas de la construction bois, il est possible de pousser la performance énergétique au maximum, en intégrant l’isolant dès les phases de préfabrication en atelier. Et quand l’isolation se déroule en articulation avec la pose du pare-vapeur, on atteint également d’excellents résultats sur le plan de l’étanchéité à l’air (voir encadré). »
Une étanchéité à l’air bien au-deçà des maxima Effinergie+
Les équipes de Qualiconfort sont intervenues, à Morlaix, sur un bâtiment tertiaire de 1 550 m2 répondant aux normes BBC. L’immeuble neuf consommera moins de 70 kW/m2/an. « En articulation avec l’isolation thermique, nous étions chargés de la mise en place du frein-vapeur, des adhésifs et des lattages nécessaires à l’étanchéité à l’air du bâtiment, explique Thierry Gelebart. L’isolant a ainsi été insufflé derrière le frein-vapeur, avant le passage de l’électricien, du plombier et du plaquiste. Ce procédé assure une isolation thermo-acoustique renforcée et une parfaite étanchéité à l’air. Le bâtiment obtient ainsi un coefficient de 0,69 m3/h/m2 aux tests d’infiltrométrie alors que, pour sa catégorie, le seuil du label Effinergie+ est de 1,2 ! »