Éclairage public : de 50 à 80 % d’économies, grâce à des solutions simples
Le smartlighting, pour une ville moins énergivore et plus intelligente
Interview auprès de Pascal Doucet, Directeur Régional « Pays de Loire et Bretagne » chez GHM Eclatec
En France, l’éclairage public représente le premier poste de consommation d’une commune (45 %, selon l’ADEME). Cela s’explique par l’âge moyen des 9,5 millions de points lumineux que compte le pays : 40 % d’entre eux ont plus de 25 ans. La consommation moyenne d’une lanterne de 20 ans est de 100 W, quand elle n’est que de 50 à 70 W avec les produits actuels.
« Le retour sur investissements – achat, électricité, abonnements et entretien – sera de 4 ans. »
Des économies importantes sont ainsi envisageables, grâce à des solutions simples. « Avant toute chose, une étude d’éclairage est à mener pour définir (REPONDRE aux) les besoins spécifiques de la commune qui souhaite agir sur ses luminaires, souligne Pascal Doucet, Directeur Régional chez GHM Eclatec. Des économies de 50 à 60 % (80% ?) sont possibles, en couplant cette démarche avec une réduction nocturne. Celle-ci est très intéressante, car on peut diminuer l’éclairage sur une durée plus longue qu’avec l’extinction totale, tout en préservant l’éclairage de certaines zones (dangereuses et conserver ainsi les notions de confort, sécurité et mise en valeur de l’environnement). Une telle gestion est optimisée avec des luminaires LED. »
De nombreuses communes ont ainsi franchi le pas, grâce aux aides allouées pour la rénovation des parcs de luminaires obsolètes. « Une LED présente une efficacité énergétique de 0,0125 W/lux.m2, explique Pascal Doucet. Quand elle remplace un ballon fluo de 125 W, d’une efficacité de 0,344 W/lux.m2, le retour sur investissements – achat, électricité, abonnements et entretien – sera de 4 ans dans les mêmes conditions d’éclairement et avec une meilleure uniformité ?) »
L’émergence du smartlighting
Il est aussi possible d’aller plus loin que la simple réduction nocturne en intégrant la détection de présence. Celle-ci peut être couplée ou non avec une communication entre les luminaires pour suivre le déplacement des usagers, on génère ainsi des économies d’énergie supplémentaires en éclairant à la demande. Ce « smartlighting est une solution mature », il peut aussi rendre la ville plus intelligente, en intégrant diverses fonctionnalités sur réseau d’éclairage : capteur de pollution ou de bruit, vidéosurveillance, haut-parleurs, recharge de véhicules électriques, connexions internet, créant ainsi la Smartcity.
« Le smartlighting est une réalité, relève Pascal Doucet. Nous proposons aujourd’hui de nombreuses solutions pertinentes et nous restons toujours en veille technologique sur des solutions en devenir, comme la détection par caméra avec reconnaissance de forme, et de vitesse. Autre développement à venir, le Lifi qui permettrait de diffuser des informations via des modulations lumineuses imperceptibles à l’œil.
Pour autant, notre préoccupation première reste, aujourd’hui, de répondre à l’attente des élus recherchant des produits fiables, efficaces et abordables pour réduire leur facture d’électricité. »