En zone non raccordée, la prise en compte de la nature du sol et des usages sur la parcelle est essentielle pour définir le dispositif de traitement à installer
Vincent Labeyrie, Jérôme Pasquier et Willy Pierre, Cogérants d’Etudes Environnement
« Le nombre de pièces principales étant un facteur-clé de dimensionnement, il est fondamental de savoir si des extensions sont envisagées à terme »
Il y a aujourd’hui près de 5 millions de foyer équipés d’une installation d’assainissement non collectif (ANC), auxquelles s’ajoutent des lieux publics (école, salle des fêtes etc.) et des bâtiments professionnels (exploitation agricole, restaurant, camping etc.). En lien avec la règlementation, dans le cadre de nouveau projet de construction ou de la mise en conformité de ces dispositifs, dont 80% ne respecteraient pas les normes (estimation : Assises de l’ANC), un ensemble d’étapes sont à suivre, pas à pas, en vue de concevoir un assainissement adapté, durable et viable pour le maitre d’ouvrage.
« L’étude de sol consiste à qualifier le sol par rapport à son aptitude à l’épuration. Mais pour mener à bien nos missions nous devons pour chaque étude, avant toute investigation, récolter un maximum d’information sur la parcelle, le bâtiment et les habitudes du maître d’ouvrage ainsi que les projets futurs (piscines, extension etc.) », explique Vincent Labeyrie spécialiste en assainissement individuel. « Pour cela, nous accordons une part importante aux échanges avec nos interlocuteurs afin de définir le dimensionnement ainsi que la zone susceptibles de recevoir la filière qui sera préconisée ».
Une fois cette phase liminaire achevée, des sondages sont réalisés pour définir la nature du sol (argileux, limoneux, présence de roche, nappes, perméabilité, etc.), « en effet la règlementation impose dans la mesure du possible l’infiltration des eaux traitées ou favoriser le traitement par le sol. C’est dans ce cadre que l’analyse pédologique et l’expérience du technicien sont déterminant dans le choix de la filière ».
Ensuite, toutes les contraintes liées à parcelle sont étudiées : limites de propriété, présence d’arbres, passages de véhicule, périmètre de protection (captage d’eau, zones de conchyliculture, zone naturel etc.) et topographie.
« Dans le cas où plusieurs choix nécessitant un rejet au milieu hydraulique superficiel sont possibles, nous indiquons au pétitionnaire les coûts d’installation et d’entretien, les avantages et inconvénients de chaque système. Pour ce faire, nous avons mis en place, en collaboration avec un SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) du Morbihan, un tableau comparatif des filières agréés (+ de 350), classé selon une trentaine de critères » expose Vincent Labeyrie. « Une fois que le client a arrêté son choix, après avoir pris conscience de certain de ces critères, nous lui envoyons le rapport nécessaire à la réalisation de l’assainissement. Le pétitionnaire devra alors déposer son dossier afin d’obtenir la conformité en conception délivré par le SPANC ou le SIAEP (Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable). A ce sujet, précisons que nous avons établi plus de 3 500 dossiers, ayant tous été validés par ces instances de contrôle ».
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