« Que cela soit chez un particulier ou pour un bâtiment tertiaire, les économies réalisées dépendront de la qualité des solutions mises en œuvre et de leur interopérabilité »
Didier Marsollier, Gérant de Marsollier Domotique
« La domotique apporte également des réponses pour le maintien à domicile des personnes âgées. C’est d’ailleurs une problématique qui ne cessera de prendre de l’ampleur dans les années à venir »
En permettant un pilotage centralisé et automatisé des appareils électriques d’un bâtiment, la domotique permet de réaliser d’importantes économies d’énergie. Et les résultats sont spectaculaires : jusqu’à 25 % d’optimisation grâce à la régulation thermique et 60 % concernant l’éclairage. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisés comme la détection de présence (gérant la température, la ventilation et l’éclairage d’une pièce), le recours maximisé aux apports solaires, grâce à l’automatisation des volets, ou encore le suivi des consommations. En résumé, il s’agit de corriger d’éventuels comportements énergivores, tout en améliorant la qualité de vie des occupants.
« Que cela soit chez un particulier ou pour un bâtiment tertiaire, les économies réalisées dépendront de la qualité des solutions mises en œuvre et de leur interopérabilité, précise Didier Marsollier, spécialiste de la domotique depuis 20 ans. En effet, les divers lots – électricité, ventilation, chauffage, éclairage, ouvrants, etc. – doivent être mis en relation. Cette intégration se fait généralement grâce à un réseau filaire et à l’installation d’appareils communiquant via le protocole KNX, regroupant plus de 200 fabricants. »
Accompagner l’autonomie des personnes fragiles et dépendantes
De plus en plus abordables, les solutions sans fil apportent désormais une alternative pour les bâtiments existants, où il n’est pas envisageable de passer un réseau filaire. En outre, ces appareils « radio » permettent de s’affranchir du protocole KNX. Leur développement a contribué à l’essor actuel des objets connectés qui permettent notamment d’apporter des solutions favorisant l’autonomie des personnes malades ou en situation de handicap.
« Par exemple, on voit apparaître des tensiomètres, des glucomètres ou des balances connectés, observe Didier Marsollier. Evidemment, la possibilité, plus classiquement offerte par la domotique, de commander les équipements électriques à distance permet aussi d’améliorer le quotidien des personnes dépendantes. A Orléans, nous venons ainsi d’équiper le logement d’une personne atteinte de la sclérose en plaques. Elle peut désormais piloter tous les points de régulation de sa maison depuis une tablette numérique. Comme les effets de sa maladie sont malheureusement progressifs, l’évolutivité de la domotique permettra de l’accompagner pour maintenir son autonomie au maximum. En intégrant cet été le Groupe Bluelinea, nous avons créé un Pôle Domotique et Handicap, pour proposer nos solutions sur l’ensemble du territoire et ainsi faire de l’adaptation de l’habitat une des réponses au maintien à domicile des personnes âgée. C’est d’ailleurs une problématique qui ne cessera de prendre de l’ampleur dans les années à venir. »