Bonnier Forages : le sous-sol au service des agriculteurs
Un gisement à mobiliser pour faire baisser ses factures d’eau ou de chauffage
Interview auprès de Jean-Jacques Bonnier,
Gérant
Bonnier Forages
« La filière bretonne est en pointe sur la protection des nappes souterraines »
En Bretagne, les besoins en eau des exploitations agricoles peuvent-ils être couverts par des forages ?
Bonnier
Forages : Cela dépend des endroits, mais globalement, la région présente des ressources en eaux souterraines suffisantes pour assurer des débits annuels de plusieurs milliers de mètres cubes. Ces réservoirs font l’objet d’une cartographie du BRGM, actualisée en permanence, grâce aux données de terrain collectées par les foreurs, lors de leurs travaux. Cela permet d’avoir une connaissance toujours plus fine de la nature des sous-sols et des débits d’eau potentiels. Sur chacun de nos projets, nous travaillons également en partenariat avec les spécialistes en charge des études hydrogéologiques. En complément de leurs études, nous réalisons un test de débit en situation réelle, une fois le forage réalisé, afin d’établir si l’installation couvrira bel et bien les besoins du maître d’ouvrage.
Y a-t-il, dans le Grand Ouest, des spécificités liées à la nature des sous-sols ou à la protection des ressources en eau ?
Bonnier
Forages : Pour pouvoir s’adapter aux différents sous-sols rencontrés, il faut maîtriser diverses techniques de forage. Par exemple, dans le massif armoricain, la technique classique du marteau fond de trou peut convenir. Quand on s’approche du Bassin parisien, vers Le Mans, il est nécessaire d’utiliser des boues de forage pour colmater les parois, avant de tuber, puis de poser le tuyau. J’ajoute qu’en Bretagne, il faut souvent prévoir une déferrisation pour rendre l’eau consommable pour les bêtes. Sur le plan de la protection des nappes souterraines, la filière locale est en pointe, puisque les pratiques bretonnes pour assurer l’étanchéité du forage et la protection de sa tête ont été reprises dans les réglementations récemment établies sur le plan national.
Le secteur agricole peut-il aussi bénéficier des apports de la géothermie ?
Bonnier
Forages : Oui, par exemple, nous avons déjà réalisé des forages pour le chauffage de salles de maternité, au sein d’élevages de porcs, en remplacement au gaz naturel. Rappelons qu’un forage vertical présente un potentiel de 50 W par mètre de profondeur. Pour le chauffage, comme pour l’eau, il y a donc un gisement intéressant à mobiliser pour faire baisser ses factures.