La qualité du béton est fondamentale pour résister à l‘agressivité des eaux effluents .
« Une vigilance particulière doit être portée au respect de la formulation du béton, précisément établie en fonction de l’agressivité des effluents à traiter »
Patrick Lescop, Président de Bézy Constructions.
De façon schématique, la construction d’une station d’épuration peut être partagée en trois grandes phases : les opérations habituelles de terrassement, la réalisation des ouvrages de génie civil, puis l’installation des équipements participant directement au processus de traitement des eaux. Bien entendu, ces derniers sont conçus pour prendre compte le milieu agressif que constitue une station. Mais sur ce plan, le génie civil n’est pas en reste et doit faire l’objet de toutes les attentions.
En effet, la qualité du béton des ouvrages est fondamentale pour résister durablement à la septicité et aux eaux à haute teneur en soufre. Celles-ci représentent d’importants facteurs de risque, en pouvant causer des fissurations des parois ou encore des dégradations de toutes les surfaces qui sont en contact avec les liquides traités. Lorsqu’elles apparaissent, de telles pathologies peuvent entraîner des pertes d’étanchéité de l’installation, causant des fuites d’effluents dans le milieu naturel, voire une dégradation plus globale résultant d’une corrosion des armatures. Bien entendu, des réparations visant à rétablir l’étanchéité initiale sont toujours envisageables, mais elles s’avèrent généralement très coûteuses.
Face à de tels enjeux, on comprend bien que pour une station d’épuration,
tout se joue au moment de la construction. « La mission de génie civil ne se résume pas au fait de couler du béton, mais de le faire en suivant des prescriptions sévères, confirme Patrick Lescop. C’est aussi simple et compliqué que cela. Mais nous en avons l’habitude, puisque nous intervenons aussi dans les secteurs agroalimentaires et industriels, tout aussi stricts sur ce plan. Pour en revenir aux stations d’épuration, il y a notamment une vigilance particulière à porter à la formulation exacte du béton, précisément établie par un bureau d’études en fonction de l’agressivité des effluents à traiter. Si le cahier des charges est ainsi respecté, la durabilité des ouvrages est assurée. Cette exigence de qualité implique donc un partenariat avec chaque acteur du projet. Un partenariat qui est aussi la condition sine qua non pour le respect des enveloppes budgétaires et des délais de réalisation. Autant d’éléments sur lesquels les donneurs d’ordre, et les collectivités locales en particulier, sont légitimement très exigeants ».
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