Amiantit France Hydroélectricité : des conduites d’eau durables dans le temps
Le PRV offre une exploitation sans perte de charge
Interview auprès de Alexandre Lapeyre, Directeur de l’agence Amiantit France
« Des exploitants constatent qu’ils avaient perdu entre 15 et 25 % de rendement. »
Les exploitants de centrales hydroélectriques autonomes peuvent être amenés à remplacer leurs canalisations de conduite forcée. Quelles possibilités s’offrent à eux ?
Historiquement, le transport d’eau au sein d’une centrale se faisait via des tuyaux en fonte ou en acier. Or, sur la durée, ces matériaux sont sujets à la corrosion. Des cloques se forment progressivement sur la face intérieure du tuyau et constituent un obstacle à l’écoulement de l’eau. Il y a alors une perte de débit et de production d’électricité. Des exploitants qui renouvellent leurs canalisations ont constaté, une fois les nouvelles en service, que leur installation avait perdu entre 15 et 25 % de rendement. Pour éviter cela, il est nécessaire de sabler régulièrement les canalisations. Ces travaux sont coûteux. C’est pourquoi de plus en plus d’exploitants se tournent vers des canalisations en Polyester Renforcé de fibres de Verre (PRV) qui ne corroderont pas.
Ce matériau présente-t-il une durée de vie analogue à celle de l’acier ou de la fonte ?
Il fait même mieux. Une canalisation traditionnelle doit être changée au bout de 30 ans maximum. Le PRV est utilisé sur plus de 400 centrales en Norvège depuis 40 ans, sans aucune altération constatée. Au-delà de ce retour d’expérience, les essais en laboratoire permettent d’avancer que le PRV peut atteindre jusqu’à 150 ans. Sur cette durée, la surface des tubes – constitués de couches de fibre de verre mélangées avec une résine polymérisée – restera constante. Il n’y aura donc pas de perte de charge, telle qu’on en constate avec l’acier ou la fonte.
Cette robustesse se traduit-elle par un surcoût à la pose ?
Les exploitants de centrales sont très attentifs aux charges d’investissement. Là encore, le PRV tire son épingle du jeu. En fonction des sites d’implantation, de l’épaisseur et du diamètre des canalisations, les gains qu’il apporte sont de l’ordre de 15 %, par rapport à la fonte et entre 5 et 10 %, en comparaison avec l’acier. Grâce à l’ensemble de ces avantages, le PRV est désormais retenu dans une dizaine de centrales en rénovation, chaque année en France. Leurs exploitants peuvent aussi compter sur la souplesse de ce matériau pour s’adapter à toutes les contraintes rencontrées sur site.