Gestion des eaux pluviales en milieu contraint : les industriels innovent.
Interview Claire Ducreux, Chargée de communication Responsable marketing et Communication chez ACO
Site touristique de premier plan, le Mont Saint-Michel doit une grande partie de son attractivité à sa situation unique entre terre et mer. Revers de la médaille, ce cadre exceptionnel présente aussi de fortes contraintes patrimoniales et environnementales pour les opérations d’aménagement s’y déroulant. La construction récente d’un pont-passerelle, accueillant piétons et véhicules, n’a pas dérogé à la règle. Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre des travaux engagés afin de permettre au Mont Saint-Michel de retrouver son insularité perdue pour cause d’ensablement.
« La faible épaisseur du tablier n’était pas le seul défi à relever. Il fallait aussi résister à de lourdes charges roulantes, respecter une pente uniforme, résister à la salinité ambiante et à un climat régional parfois extrême »
Édifié dans le prolongement d’une digue-route d’un kilomètre, le nouveau pont-passerelle s’élance au-dessus du domaine maritime sur près de 800 m, jusqu’au pied des remparts du site. Pour une parfaite intégration visuelle de l’ouvrage à la ligne d’horizon, l’épaisseur de son tablier a été réduite au maximum. Ce choix esthétique de l’architecte autrichien Dietmar Feichtinger a imposé la conception d’un caniveau et d’avaloirs de drainage des eaux de pluie d’une hauteur de 6 cm seulement !
Un drainage conçu « sur-mesure »
« La faible épaisseur du tablier n’était pas le seul défi à relever, précise Claire Ducreux, Responsable Marketing et Communication chez ACO, le spécialiste des solutions de drainage des eaux étant intervenu sur le projet. Il fallait aussi résister à de lourdes charges roulantes, respecter une pente uniforme, suivre le cintre donné au tablier qui épouse des rayons aux dimensions variables, résister à la salinité ambiante et à un climat régional parfois extrême. Enfin, pour répondre à une exigence de sécurité environnementale, les avaloirs peuvent être fermés pour empêcher tout risque de pollution de l’eau de mer, en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures sur la chaussée. Ainsi est né ce caniveau de drainage inédit et ses avaloirs spécifiques, grâce au travail de notre bureau d’études et de développement. »
Cette innovation – qui couvre un linéaire de près de 2 km sur la digue-route et le pont-passerelle – repose sur l’utilisation de caniveaux en béton de résine polyester, un matériau éprouvé et répondant à toutes les problématiques posées par le projet. 1869 modules de 900 mm de long et 280 mm de large ont donc été installés. Dans cet esprit, les 312 avaloirs – implantés tous les 3 m – sont en inox pour garantir leur pérennité.
« En parallèle à ce système conçu « sur-mesure », rappelons qu’ACO propose aussi plus de 4 000 références pour apporter des réponses à la gestion efficace et durable de l’eau, adaptées à tous les types de projet, quelles que soient les contraintes d’implantation sur les plans technique, esthétique et fonctionnel, souligne Claire Ducreux. »
Interview Claire Ducreux, Chargée de communication Responsable marketing et Communication chez ACO
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