Bonna Sabla Eau et assainissement : des marchés qui évoluent sans cesse
Des économies en énergie et une digitalisation croissante des installations
Laurent Astaix,
Directeur Marketing
Bonna Sabla
« Une tendance de fond autour des préoccupations écologiques. »
Vous intervenez sur le génie civil de l’ensemble du cycle de l’eau : eau potable, eaux pluviales et usées. Quelles nouvelles tendances observez-vous sur ces marchés ?
Ces dernières années, on constate – et ce n’est pas une surprise – une tendance de fond autour de la montée en puissance de préoccupations écologiques, ou plus généralement liées à la problématique du Développement Durable. Des préoccupations qui se retrouvent à tous les niveaux. Prenons le marché de l’assainissement non collectif, par exemple. Après l’explosion des installations de microstations, les usagers se posent désormais la question de la consommation d’électricité et du fonctionnement en cas de panne. Les solutions traditionnelles, avec filtre à sable, connaissent un regain d’intérêt. A une plus grande échelle, les collectivités privilégient également des solutions d’assainissement alternatives, comme les filtres plantés de roseaux, allant jusqu’à 2 000 équivalents-habitants. Ces installations fonctionnent sans électricité et ne demandent que peu d’entretien. Plus globalement, on observe aussi une digitalisation croissante des produits, dans le but d’en faciliter l’exploitation et d’en sécuriser la maintenance.
Avec quels objectifs ?
On reste dans le domaine de l’optimisation énergétique des installations. Le fonctionnement de ces dernières repose sur de nombreux process qui peuvent être pilotés à distance pour en améliorer les performances intrinsèques et les consommations électriques. Une gestion en temps réel de l’eau permet aussi d’en limiter les consommations. Sur le plan de la performance des réseaux, les collectivités recherchent également des solutions permettant de répondre à la problématique de l’hydrogène sulfuré : sécurité pour le personnel exploitant, mauvaises odeurs, altération du bon fonctionnement des procédés dans les STEP.
Et qu’en est-il de la gestion globale des ressources aquatiques ?
Il y a la forte volonté de réduire les consommations en eau potable. A la clé, c’est moins de volumes pompés dans le milieu, puis traités. C’est donc moins de dépenses énergétiques. La gestion de l’eau implique aussi une bonne prise en charge des eaux pluviales, dont il s’agit de temporiser les débits excédentaires, mais aussi de systématiser leurs traitements avant rejet en milieu naturel. Là aussi, il existe de nombreuses solutions qui sont de plus en plus mobilisées : bassins de stockage enterrés, noues, puits d’infiltration, cuves de récupération, séparateurs hydrocarbures…