Centrale Biogaz de Quimper : plus de 2 millions de m3 de biométhane injectés par an

Vol-v L’énergie verte correspondant 2 fois la consommation annuelle en carburant des bus de l’agglomération quimpéroise

vol-vInterview auprès de Cédric De Saint-Jouan, PDG de Vol-V

 

 

Quand la transition énergétique s’inscrit dans une logique d’économie circulaire

La Centrale Biogaz de Quimper a injecté son premier mètre cube de biométhane en février dernier. En quoi ce projet est-il pertinent en Bretagne ? vol-v

Vol-v : La production énergétique bretonne ne couvre que 8,1% des besoins régionaux. La méthanisation peut contribuer à réduire cette dépendance énergétique, comme l’illustre le projet développé à Quimper. Ce territoire a été retenu, car il allie la présence d’industries agroalimentaires et d’exploitations agricoles qui produisent toutes des déchets méthanisables. Autre atout, l’Agglomération a engagé une politique volontariste de transition énergétique, notamment à travers son réseau de bus roulant au gaz.

Quels sont les objectifs en termes d’injection de biométhane ?

Vol-v : Située à 100 m du point de raccordement au réseau GRDF, la Centrale Biogaz de Quimper vise une production de l’ordre de 2 à 2,5 millions de m3 par an – ce qui en fait, pour l’heure, la plus grande centrale d’injection de biométhane du Grand Ouest. Cela équivaut à la consommation annuelle de gaz de 6 350 personnes, soit près de 10% de la population de Quimper. C’est aussi l’équivalent du double du besoin « en carburant » des bus urbains. La Centrale valorisera 33 600 tonnes par an de matières organiques, constituées à 50 % de substrats agroalimentaires, fournis par des industriels, dont 70% sont implantés dans un rayon de 30 km. Neuf agriculteurs, situés dans un rayon de 7,5 km, apportent quant à eux 45% des intrants. Les 5% restants sont constitués de déchets verts.

Et qu’en est-il du digestat produit ?

La Centrale en génèrera 29 000 tonnes par an. Ces volumes iront fertiliser chaque année une partie des terres agricoles au sein d’un plan d’épandage de 1 905 hectares au total, exploitées par 17 exploitations voisines. Celles-ci réaliseront des économies en engrais de l’ordre de 10 000 à 15 000 € par an. On le voit bien : entre l’origine des matières valorisées et les débouchés locaux, sur les plans énergétiques et agricoles, la Centrale s’inscrit dans une logique d’économie circulaire. A ce titre, il faut aussi souligner la mobilisation de tous les acteurs du territoire autour du projet, qu’il s’agisse des collectivités locales, des organismes publics, des fournisseurs de matières fermentescibles et des agriculteurs associés à l’épandage.

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