Ebara Pumps Traitement des eaux usées : des coûts à optimiser
Choisir la bonne pompe pour la bonne application
Interview auprès de Guillaume Grenier, Responsable du marché Relevage et assainissement », Ebara Pumps Europe, filiale France
« L’achat ne représente que 10 % du coût global de la pompe.
Comment réduire les consommations électriques liées au pompage, au sein d’une unité de traitement d’eau ?
Avant tout, il faut rappeler que sur une station d’épuration, le plus gros poste de dépense énergétique sera celui des systèmes d’aération des bassins avec près de 80 % des consommations totales. Les pompes de relevage représentent près de 15 %. Elles n’en constituent pas moins un potentiel d’économies. Dans cette optique, leur performance énergétique repose sur deux paramètres : le moteur et le rendement hydraulique. Sur le premier critère, les moteurs atteignent aujourd’hui des rendements allant jusqu’à 95 %. Nos pompes immergées affichent ainsi un niveau de performance de classe IE3, norme désormais obligatoire pour les pompes de surface, mais pas pour les pompes submersibles. Ensuite, le rendement hydraulique correspond à la recherche du meilleur compromis entre performances hydrauliques et passage libre à travers la pompe. Quand ce passage est réduit, cela offre de meilleurs rendements, mais crée en contrepartie un risque de bouchage plus important. A ce titre, la notion de «Life Cycle Cost » (Coût de Cycle de Vie, en français) a émergé, ces dernières années
En quoi consiste cette approche ?
Elle intègre tous les coûts liés à la pompe sur son cycle de vie : achat, consommation énergétique, maintenance, interventions pour bouchages, etc. Il s’avère que l’achat ne représente que 10 % de ce coût global. Le reste est lié à l’exploitation. Or, il n’est pas pertinent de réduire les consommations électriques grâce au rendement hydraulique s’il en résulte un bouchage de la pompe toutes les semaines. Il faut simplement choisir la bonne pompe pour la bonne application. Par exemple, dans le cadre d’une station d’épuration, le rendement hydraulique ne sera pas le même sur une pompe placée au début du cycle de traitement qu’à la fin. En effet, plus l’eau est épurée, moins la notion de passage libre est importante, plus on peut donc se tourner vers des pompes à rendement premium. Assuré par notre bureau d’études, ce dimensionnement est fondamental pour trouver pour chaque poste de pompage le meilleur compromis entre économies d’énergie et économies d’exploitation.
Qu’en est-il des variateurs de vitesse ?
Ceux-ci sont intéressants quand les besoins de pompage varient fortement, comme sur un poste de distribution d’eau potable, par exemple. Sur une station d’épuration, les débits sont bien identifiés et plutôt stables. Dans ce cas, un variateur de vitesse, qui peut doubler le coût d’une pompe, ne sera pas toujours utile. Là encore, sa mise en œuvre est à examiner au cas par cas.
Plus d’infos www.ebara.it/
Propos recueillis par Nils Bruder