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Valeur énergie Bretagne
« Quand l’Etat distribue l’argent public, il devrait également demander un minimum de rendu technique » Contact : Jean-François GOBICHON, PDG
Votre société propose diverses solutions pour exploiter les ressources en eau. Quelles sont-elles ? Aquassys s’est développé autour des métiers suivants : le forage d’eau, la géothermie verticale, le pompage immergé ou de surface, la récupération d’eau de pluie, l’arrosage et les fontaines. Cette année voit en particulier l’accélération de la géothermie, pour laquelle nous voulons conforter notre place de leader en Bretagne Nord, grâce à notre système clef en main pour les chauffagistes. Il présente une grande valeur ajoutée par rapport à nos concurrents qui n’ont pas notre savoir-faire. En quoi votre approche qualitative est-elle importante ? Au-delà de la pérennité de l’installation, il y a aussi un enjeu de développement durable. Dans un contexte de crédit d’impôt sur les énergies renouvelables, le marché de la géothermie domestique est en forte croissance. Chaque année, 10 000 ouvrages sont réalisés dans ce secteur mais, selon le Syndicat des Foreurs d’eau, seuls 20% sont recevables sur le plan environnemental. En effet, lorsqu’un forage est réalisé sans précaution, toutes ses nappes sont mises en communication et les eaux les plus pures se retrouvent polluées. Il se crée ainsi entre 6 000 et 8 000 points de contamination des nappes phréatiques tous les ans. Et quelles seraient les solutions pour prendre en compte ce problème ? Comme souvent, la réponse est d’ordre économique et réglementaire. En privilégiant le seul critère du coût, il est impossible de prétendre faire du développement durable. Ensuite, aucune réglementation n’existe pour la géothermie domestique, une déclaration étant suffisante. Il n’y a donc ni contrôle, ni sanctions. Dans ce contexte, il est difficile de voir émerger de bonnes pratiques. Mais la filière s’organise, Aquassys a ainsi participé à l’élaboration de la norme NF X10- 970 Forage d'eau et de géothermie. Et notre Syndicat a pour ambition d’obtenir du gouvernement un certificat de conformité relatif à cette norme. Cela semble naturel : quand l’Etat distribue l’argent public, il devrait également demander un minimum de rendu technique. Propos recueillis par Nils Bruder |
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