« Par rapport aux simples calculs réglementaires, la simulation thermique dynamique permet de s’approcher plus finement de la réalité future »
Erwan Monfort, Directeur de Global Energie Services
Le secteur du bâtiment représente plus de 40 % des consommations énergétiques françaises. La RT 2012 prend en compte cette problématique, en rendant les nouvelles constructions plus performantes sur le plan thermique. Voire trop 
performantes, dans certains cas. En effet, les premiers retours d’expérience sur la « basse consommation » font parfois ressortir des problèmes de surchauffe, en intersaison et en été.
« En Bretagne, dès le mois de mars, il peut arriver que des pièces de bâtiments BBC dépassent les 25 °C, mais avec des températures extérieures trop fraîches pour que les fenêtres puissent être ouvertes, témoigne Erwan Monfort. Dès lors, un recours à une climatisation est
envisagé, ce qui demeure une aberration dans notre région. Ces sinistralités, quand elles apparaissent, sont fréquemment liées à une mauvaise conception du bâtiment, résultant elle-même de calculs thermiques insuffisants. Dans ces cas-là, on constate souvent que les apports solaires, les apports internes et l’inertie du bâtiment n’ont pas été cernés avec suffisamment de précision. Pour éviter cela, il est donc recommandé de réaliser une simulation thermique dynamique. Par rapport aux simples calculs réglementaires, celle-ci permet de s’approcher plus finement de la réalité future, en utilisant notamment des données météos locales. Les résultats de la simulation sont intégrés dès le début de la conception du bâtiment afin de mettre en place une climatisation passive, obtenue en modulant les casquettes, les brise-soleil, le facteur solaire du vitrage, etc. La simulation thermique dynamique permet aussi, en intégrant des scénarios compatibles avec la future utilisation du bâtiment et le comportement des occupants, de mieux évaluer les futures consommations énergétiques. Cela permet notamment de faire des études de faisabilité en approvisionnement énergétique sur des bases beaucoup plus réalistes et ainsi de justifier ou non certains surinvestissements.
Soulignons, par ailleurs, qu’un bureau d’études thermiques se doit de développer une approche globale, en collaboration étroite avec les architectes, pour viser l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments. Ainsi, parallèlement à la simulation thermique dynamique, Global Energie Services réalise aussi des tests d’étanchéité à l’air, des examens thermographiques, des calculs réglementaires et des missions d’études de fluides, avec une spécialisation dans la ventilation. Ce domaine devient crucial dans des bâtiments étanches à l’air, pour assurer l’évacuation des polluants et de l’excès d’humidité. Toutes ces prestations, nous les assurons aussi bien dans le neuf que dans la rénovation, celle-ci constituant du reste un gisement majeur d’économies d’énergie dans le secteur du bâtiment ».
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