Une dimension environnementale qui transparaît de plus en plus dans les cahiers des charges des collectivités ou de leurs maîtres d’œuvre
Benjamin Lerisson, Directeur général de Magequip
Aujourd’hui, rares sont les collectivités locales n’intégrant pas des considérations environnementales dans leurs procédures d’achat. Le mobilier urbain – qui constitue un levier majeur pour créer un espace fonctionnel et agréable à vivre – ne déroge pas à cette tendance. En effet, dans ce domaine, la dimension durable transparaît de plus en plus dans les cahiers des charges des collectivités ou de leurs maîtres d’œuvre (urbanistes, paysagistes, entrepreneurs en BTP…).
« Depuis 5-6 ans, l’évolution de la demande vers des produits durables se traduit par une montée en puissance des gammes de mobilier fabriquées avec des matières recyclables, comme le polyéthylène ou les compacts « bois et plastique », venant compléter les traditionnels produits en bois ou en acier, observe Benjamin Lerisson, distributeur de mobilier urbain. Certains donneurs d’ordre mettent aussi l’accent sur les modalités de production, étant entendu que les normes environnementales françaises et européennes sont plus contraignantes qu’en Asie, concernant la toxicité des intrants dans la fabrication. Par ailleurs, la longévité devrait aussi être un critère important. Par exemple, entre un banc en acier, fabriqué en France, et un autre, réalisé avec des matières recyclables en Chine, le bon sens voudrait que l’on choisisse le premier, qui est parti pour durer un demi-siècle, quand le second durera 5 ans. Malheureusement, les contraintes budgétaires pesant sur les finances publiques étant lourdes, l’approche durable passe parfois au second plan derrière les considérations économiques. »
Un constat qui peut être amené à évoluer avec les gammes de mobilier urbain issues de matériaux recyclés, apparues il y a quelques années. « En parallèle aux plastiques et bois recyclés, des fournisseurs travaillent actuellement au développement de mobiliers fabriqués à partir de briques Tetra Pak usagées, évoque Benjamin Lerisson. De telles solutions sont très intéressantes, car elles offrent une alternative abordable à certains matériaux devenus trop chers, comme l’inox ou les bois exotiques. » De quoi pouvoir concilier préoccupations environnementales et économiques…
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