Un enrobé éco-responsable permettant une infinité de rendu sur le plan visuel
Paul Gavard, Directeur de Stylroc
En milieu urbain, les aménageurs doivent composer avec plusieurs critères pour sélectionner les revêtements de voirie : les contraintes de circulation, la durabilité dans le temps, les coûts de mise en œuvre et d’entretien, l’agrément visuel dans les secteurs à caractère patrimonial, etc. Depuis quelques années, la notion de développement durable est venue s’ajouter à la liste, si bien que les solutions permettant de répondre à l’ensemble de ces exigences ne sont pas légion.
Par exemple, les pavés présentent des problèmes de déchaussement et les enrobés bitumineux sont limités en termes de rendu esthétique. C’est pourquoi, des collectivités se sont tournées vers les pavés résineux. « Les retours d’expérience avec ces produits ont échaudé certains aménageurs, en raison de problèmes de tenue dans le temps, explique Paul Gavard. En outre, la grande majorité de ces pavés contiennent des éléments toxiques, tels que des COV, des résines méthacrylates ou des phtalates. Ces derniers soulèvent actuellement des interrogations, car ils porteraient atteinte au fonctionnement du système hormonal, comme le bisphénol A. Le principe de précaution devrait donc s’imposer. A ce titre, nous proposons une alternative avec Roxem, un enrobé à base de liant hydraulique qui se coule sur l’enrobé en place. Et cette solution éco-responsable semble bien en phase avec les préoccupations environnementales émergentes, puisque les surfaces traitées avec elle ont doublé entre 2012 et 2013. »
Le procédé ROXEM permet d’obtenir des pavages, des dallages ou des bordures imitant la pierre naturelle, le granite ou le béton non traité. Et l’étendue des finitions est infinie, en termes de motifs et de couleurs (par exemple, il est possible de reproduire des armoiries ou de réaliser des fractales). « Notre solution se distingue également par sa longévité, avance Paul Gavard. On peut dire qu’elle est durable dans les deux sens du terme, puisqu’elle préserve l’environnement, tout en résistant au temps et aux passages des véhicules. Elle a été testée avec succès par l’IFSTTAR de Nantes pour une résistance à un million de passages de véhicules de 13 t à l’essieu. Roxem permet donc des marquages au sol, comme des passages piétons ou des bandes podotactiles, qui dureront une vingtaine d’années. Cette pérennité est une réelle source de tranquillité pour les maires, de plus en plus souvent attaqués au pénal, en cas d’accidents résultant d’une signalisation en mauvais état ».